Révolution côté conso & univers en ébullition…
Après avoir exploré toutes les opportunités que recèle l’univers du café, élargissons notre scope pour nous attaquer aux boissons dans leur globalité car c’est toute la galaxie liquide qui fait sa révolution… Le fait majeur, vous le connaissez tous, c’est la baisse sensible de la consommation d’alcool chez les jeunes générations, une tendance désormais confirmée et fondamentale. Pourquoi ? Parce que ce sont les jeunes qui sortent le plus et sur-fréquentent les cafés & bars, avec un impact immédiat sur les ventes aujourd’hui, et qui va encore s’amplifier demain : ce sont eux qui influencent déjà les comportements car ils orientent les réseaux sociaux, et demain ils concentreront quand ils parviendront à l’âge adulte et à l’emploi le pouvoir économique. Un chiffre pour mesurer l’ampleur du phénomène : près de 32 millions d’Américains soit 23% de la Génération Z et des Millennials sont devenus des « Blenders » qui mixent et « diluent » volontairement leur consommation d’alcool en optant régulièrement pour du sans alcool. En France, la consommation annuelle de boissons alcoolisées a encore diminué de 4 litres par personne selon l’INSEE entre 2010 et 2018…
L’Avenir : Une opportunité à ne pas manquer !
Car le mouvement n’est pas près de s’arrêter… Et négliger de prendre en compte cette évolution majeure des attentes des clients pourrait être dommageable. Le développement – encore timide bien que salutaire – des rubriques mocktails sur les cartes est une première étape, mais elle ne suffira pas à adresser cette nouvelle demande : leur prix élevé n’en fait pas une alternative acceptable au verre de vin ou à la bière pression pour des populations aux moyens limités. Les réponses à apporter à cette demande en expansion sont multiples entre bière sans alcool ou concoctions maison. La bière sans alcool commence à jouer dans la cour des grands : En 2018 elle ne représentait que 0.3% des ventes & 135 millions$ aux Etats Unis et c’était compliqué d’en trouver dans les bars (source NIQ) mais en 2023 tout a changé et le segment totalise un chiffre d’affaires de plus de 500 millions $ pour un peu plus de 2% du total marché, voire même 13% chez certains distributeurs… Côté sodas et boissons, les possibilités sont infinies entre limonades customisées, infusions photogéniques ou kombuchas créatifs…
Nos inspirations décoiffantes pour faire pétiller votre carte de boissons
Oui aux Dirty Drinks: à NYC sans hésiter !
Il suffit de chercher « Watertok » sur Tiktok pour découvrir un nouveau monde… Mixtures hautes en couleur et en saveur ( ???) y dégoulinent d’inventivité. A l’origine, il s’agissait d’inventer de nouvelles manières de boire de l’eau mais aujourd’hui le mot d’ordre est le clash des goûts et des textures. Cette tendance rebondit dans la vie réelle avec l’ouverture au Rockefeller Center à New York avec l’ouverture de Cool Sips qui vend des « dirty » sodas comme un Pepsi dynamité par une bonne dose de crème, de sirop et de toppings… De quoi s’inspirer pour inventer un breuvage aussi signature qu’instagrammable…
Cocktails: 100% charmants, 100% dépaysants, 100% gagnants
Une catégorie qui a le vent en poupe car si la GenZ consomme moins d’alcool, elle est, quand elle craque, très attirée par ces propositions dont le prix se justifie par la complexité de la composition et la recherche des ingrédients. En vogue : les alcools asiatiques comme le shochu Japonais, le soju Coréen ou le baijiu Chinois, des alcools de riz qui élargissent la palette des sensations, et toujours le café qui au-delà du carton de l’expresso martini poursuit sa conquête. A ne pas manquer : le Soju Expresso Martini chez Korean Dinner Party à Londres.
Le vin sans alcool se développe avec des initiatives intéressantes comme Bulles de Break, French Bloom ou Tost tandis que la découverte est au menu côté alcoolisé avec un possible retour des vins de desserts comme le Sauternes ou le Porto qui sortiraient de leur ghetto de fin de repas ou le dynamisme confirmé des vins oranges qui confirment leur succès, en résonnance avec un probable redéploiement des rouges frais, naturels ou non, moins charpentés et souvent moins forts en degrés pour une consommation plus aisée. La créativité est attendue côté format avec des propositions intermédiaires entre le verre et la bouteille comme la carafe de 500 ml que l’on trouve chez l’excellent Perilla à Londres pour se faire plaisir sans trop alourdir l’addition.
